Le point sur mon voyage

A ces heures, ces dernières que je passe dans la capitale du Nord de l’empire du milieu, il me semble fort à propos de faire le point sur mon périple de 9 mois et une semaine.

Il fallait que je parte. J’étais très amoureux, je pensais sincèrement avoir trouvé la bonne et tourner la page juste mentalement me semblait sur le coup impossible. Il me fallait de la distance.
Peut-on partir plus loin que la Chine ? C’est une question que je me pose quand je regarde autour de moi, personne ne parlant anglais, la culture Chinoise étant très éloigné de la nôtre.
Je ne regrette pas mon choix, j’ai plus vécu pendant ces 9 mois que pendant mes 3 dernières années. J’ai voyagé, j’ai galéré, j’ai fait la fête et j’ai découvert tellement de choses ! J’ai travaillé un peu aussi, mais pas beaucoup et… je ne vais pas m’en plaindre.

Je pense être une personne très différente de celle d’il y a 9 mois. J’ai évolué à une vitesse folle, je me suis découvert un goût pour le voyage et l’aventure que je ne soupçonnais pas.
Qu’ai-je fait pendant ces dernières années alors ? Ai-je stagné ? Le peut-on vraiment… J’ai tendance à croire, comme c’est très bien dit dans le roman Dune « La seule chose qui dure, c’est le changement ». Hors donc, j’ai certainement évolué à une vitesse bien inférieure mais là encore c’est  sûrement une question de perception. Oui, je m’égare…

La plupart des personnes en France m’ont posées cette superbe question : « Alors la Chine, c’est comment ? ».
Déjà… sérieusement, la Chine est énorme et je n’en ai vu qu’une infime partie. Les gens s’attendent sûrement à une réponse du type « C’est magnifique ! » parce qu’en fait, ils n’ont pas vraiment envie que je passe 10 minutes à leur parler de la Chine, c’est presque une question rhétorique.
Au début, cette anodine question me prenait au dépourvu mais maintenant je sais quoi répondre : « La Chine, c’est le bordel ».
Parce que oui, ça l’est.
Allant dans une dictature, je m’attendais à un peuple marchant au pas, très respectueux des règles alors que pas du tout. De multiples facteurs font que la Chine est un immense foutoir :
La façon de conduire très… personnel des voitures et des vélos, les habitations qui s’entassent les unes sur les autres et leurs ruelles étroites, l’alternance ancien/moderne des bâtiments parfois déconcertante, les très nombreuses enseignes lumineuses et les néons multicolores parsemant la ville, l’hygiène et la propreté des rues généralement exécrables, les pelotes de fils électriques et les transformateurs à l’air libre et puis simplement le monde !
Beijing est une métropole surpeuplée qui évolue à une vitesse sidérante. Ou qu’on soit, il y aura toujours un immeuble en construction ou bien un trottoir en train d’être refait, les travaux sont partout et rajoutent une touche de chaos à la ville.
Malgré tout ça, Beijing n’est pas désagréable. Quelle que soit l’heure, il y a toujours du monde dans la rue, des vendeurs de brochettes sur le trottoir et leurs clients assis sur des tabourets en plastique roses. Il y a également des supérettes minuscules mais furieusement achalandées tous les 20 mètres, ouvertes jusqu’à 22/23h. S’approvisionner en boisson ou nourriture n’est donc jamais un problème et ce, où que vous soyez dans Beijing.
La vie nocturne est également agréable, les bars ne sont pas chers et l’ambiance y est bonne, les serveurs sont polis et souriants. La plupart proposent également des chichas et tout un panel de goûts pour une somme modique. De quoi passer une excellente soirée entre amis !
Et comment parler de Beijing sans évoquer son patrimoine historique ? La Cité Interdite, Le Palais d’Eté, Le Temple des Lamas, etc. Les monuments à visiter sont aussi nombreux que divers.
On trouve également de très nombreux parcs à Beijing. Généralement très étendus, ils sont très agréables à visiter et entourent bien souvent un ou plusieurs grands lacs. En hiver, les lacs gelés se transforment en patinoires géantes.

Peut-on parler d’un pays sans discourir sur son peuple ?
Les Chinois. Déjà, ils ne sont pas tous bons en Math.
Ils ont une fâcheuse tendance à cracher par terre en nous gratifiant au préalable d’un raclement de gorge homérique. C’est un des aspects de la Chine auquel je me fais le moins.
Leur notion de la mode est… très différente de la nôtre. Les femmes exhibent leurs belles longues jambes en portant des minijupes et des minishorts très très mini et ce en toute saisons. Oubliez donc le cliché de la Chinoise pudique. Le plus surprenant est sans aucun doute des espèces de tuniques en coton ressemblant à des grenouillères aux imprimés tous plus dégueulasses les uns que les autres. On a réellement l’impression de voir se balader des filles en pyjama à fleur ou léopard. Trop. La. Classe.
Quant aux hommes ce n’est pas forcement mieux. Les garçons sont dingues des vêtements avec des strass. Il est très difficile de trouvé un T-shirt sans une babiole brillante ou bien des dorures. Pour les hommes d’âge plus murs, il y a la technique « je montre mon bide à tout le monde ». Il s’agit de remonter son T-shirt en été pour avoir le ventre au frais. Certifié beauf.
Malgré tout, les Chinois sont sympathiques et ils vous aideront du mieux qu’ils peuvent si vous êtes en difficulté, le plus compliqué étant de se faire comprendre car le pourcentage de personne parlant anglais est très faible.
On dit souvent que les Chinois adorent prendre des photos, c’est VRAI ! Ils demandent même aux occidentaux de se prendre en photo avec eux, j’y ai eu plusieurs fois le droit. Par ailleurs, ils sont très nombreux à avoir du matériel de professionnel.

Le reste de la Chine que j’ai entraperçu au cours de mes voyages est par contre assez différent. Si les grosses métropoles sont équivalentes à Beijing il existe un véritable clivage entre la campagne et la ville.
En traversant des petits villages j’ai pu constater de l’immense pauvreté des campagnes. Les maisons les plus riches sont à peine comparables aux habitations les plus pauvres de la métropole.
Les divers coins que j’ai eu la chance de visiter sont réellement magnifiques même si ma préférence va sans aucun doute vers Guilin et envoûtante rivière Li. Vient en seconde position la Muraille de Chine qui est un véritable prodige de l’homme sur la nature. Il ne la dénature pas bien au contraire, il l’a sublime et la rend mystérieuse.
La Chine est réellement belle et mérite d’être parcourue. Mais il en est sans doute de même pour tous les autres pays.

En écrivant ces lignes je réalise qu’en revenant en France, la liberté que j’ai actuellement me manquera. Mais j’espère bien que d’autres aventures m’attendent.

Finalement que me reste-t-il de mon périple ?
J’ai l’impression d’avoir vieillis et rajeunis à la fois, d’avoir gagné et perdu en sagesse. Des voyages… il me reste des belles photos, des souvenirs pleins les yeux et cette envie folle de repartir !
Partir loin de sa vie donne un recul monstrueux sur ce qu’on était et je crois que les difficultés permettent de mieux appréhender qui on est au travers de nos réactions. Ainsi je pense mieux savoir qui je suis et ce que je veux même si certaines questions restent flous.
En partant en Chine, j’ai eu l’impression de perdre beaucoup mais aujourd’hui je sais que cela en valait la peine.

Winter Trip – Kunming

Comme souvent en Chine, converser avec les autochtones n’est pas la plus mince affaire et cette fois là ne dérogea pas à la règle. Néanmoins, quand vous êtes bloqués à l’aéroport et qu’il vous est impossible d’indiquer au taxi l’adresse de votre hôtel, c’est nettement moins amusant…
Après plusieurs longues minutes d’attente et de recherche de réseau internet, nous parvînmes à nous faire comprendre.

Le grand événement de notre séjour à Kunming fut sans aucun doute ma rencontre avec Jonathan dans le lobby de notre auberge de jeunesse.
Jonathan est un suisse faisant le tour du monde pendant 2 ans avec sa future femme ! Malheureusement, sa compagne étant souffrante, elle était retournée en Suisse pour y être soignée. Du coup, Jonathan se retrouvait tout seul en Chine pour quelques temps et il nous accompagna durant les 3 jours que nous passâmes à Kunming.

La ville de Kunming en elle -même n’est pas très intéressante, nous visitâmes plusieurs centre commerciaux, nous nous amusâmes dans une grande salle d’arcade, nous déambulâmes sans but dans ses rues impersonnelles.
Fort heureusement, il y eu tout de même le Parc du Lac d’Émeraude où nous fîmes un super shooting photo, le Temple de Yuantong très sympathique à visiter, vous pourrez juger sur les photos ainsi que les pagodes de l’Est et de l’Ouest qui ne valent pas franchement le détour.

La principale raison m’ayant fait venir à Kunming est Shilin (forêt de Pierre en chinois). Il s’agit, comme son nom l’indique, d’une sorte de forêt de pitons rocheux torturés où il est possible de déambuler dans des chemins tortueux.
J’étais très enthousiaste à l’idée de visiter ce monument, néanmoins, les multiples caméras de sécurité à peine camoufler gâche un peu le côté « naturel » du site. Par ailleurs, les chinois sont d’exécrables visiteurs, ils parlent forts et n’ont aucun respect pour leur patrimoine, il y jettent toute sorte de déchets.
Tout cela aura donc un peu ternis ma visite de Shilin, malgré tout, c’est un endroit magnifique comme en peuvent témoigner les photos.

Voici le lien vers l’album photo !

Et en bonus quelques photos de Jonathan :

Winter Trip – Lijiang

Bon déjà… Lijiang ça commençait bien vu que l’avion eut 1h de retard, nous obligeant à poireauter dans l’aéroport de Xi’an. Heureusement, Dieu créa un jour le Wi-fi gratuit et notre attente s’en trouva bien plus agréable.

A notre arrivée, nous eûmes droit à une baston de taxi chinois, entre l’ancienne et la nouvelle génération. Tout les taxis étant fortement solidaires, il fallu attendre que les choses se tassent avant de quitter l’aéroport…
N’ayant que le nom de l’hôtel et une adresse plus qu’approximative, s’en suivit une galère de plus d’1h à travers la ville, nos sacs et valises à laborieusement traîner dans les méandres de Lijiang, une ville en plein travaux de rénovation un peu partout, rendant encore plus aisé la recherche de nos facétieux logis.
Finalement… l’entrée de notre hôtel était accessible par une petite ruelle au fond d’un parking à peine éclairé. SUPER PRATIIIIIIIIQUE….

La principale attraction de Lijiang est sa vieille ville, capitale historique et culturelle du peuple Naxi, une des nombreuses ethnies chinoise.
Extrêmement bien restauré, la vieille ville est désormais un gigantesque dédale de ruelles ne contenant malheureusement que des échoppes pour touristes sur plusieurs kilomètres.
Nous visitâmes la Maison Mu, demeure du clan dirigeant la province, et malgré pas mal de commentaires négatifs sur internent j’ai vraiment adoré la sérénité qui se dégageait de ce lieu. Nous nous assîmes de longues minutes près de l’eau, au soleil et… nous étions vraiment bien.

Qui dit ville très touristique dit arnaque. Malheureusement nous nous fîmes totalement avoir lorsque nous voulûmes déjeuner dans un bar. Nous mangeâmes très peu pour très cher et le pire fut le prix des boissons : 48 yuans la bouteille d’eau et 54 yuans la bière ! Normalement le prix d’une bière ne dépasse jamais 20/30 yuans. Tant pis pour nous…!

Après avoir marché toute une journée, Raphael eut envie d’essayer l’un des nombreux salon de massage de la ville. Nous l’accompagnâmes et nous nous fîmes finalement tous masser. Ce fût… assez douloureux, les masseuses n’y allant pas de main morte. Nous en ressortîmes un peu endoloris mais le corps totalement relaxé.
Nous y retournâmes d’ailleurs une seconde fois juste avant de quitter la ville, le gérant nous ayant donné des coupons -20% (les chinois sont très forts en business…).

L’endroit le plus magnifique de Lijiang est sans aucun doute la Black Dragon Pool. Construit en 1737 durant la dynastie Qing, ce parc est ce que j’ai préféré durant mon voyage. Nous pûmes admirer en toile de fond la Jade Dragon Snow Mountain (rien que ça !) qui mérite bien son nom tant elle est belle.
A la base… l’entrée du parc est payante. Mais malin (et aventureux) comme nous sommes, nous passâmes par une piste de terre à travers la montagne dominant le parc et nous redescendîmes ensuite ni vu ni connu !

Les photos !

Winter Trip – Xi’an

Cet hiver, j’ai eu la chance d’avoir plus d’un mois et demi de vacances. Et malgré le froid mordant de Pékin, un ami est venu de France pour découvrir à son tour l’immense pays qu’est la Chine.
J’ai donc organisé pour Raphaël, Pierrot et moi, un petit voyage de deux semaines dans 4 villes différentes : Xi’an, Lijiang, Kunming et Shanghai . Un long et beau parcours.

Nous commençâmes donc par Xi’an, qui signifie « paix de l’Ouest », vers laquelle nous partîmes en TGV, à peine 5h de train et nous voilà sur place !
Ancienne capitale du royaume Chinois sous la dynastie Zhou de 1046 à 771 avant J.-C. mais aussi l’extrémité Est de la route de la soie. C’est d’ailleurs sous la dynastie Tang (618 à 907) que la ville connait sa période faste, Xi’an, alors appelée Chang’an, est une des plus grande ville au monde.

A notre arrivée, nous tombâmes sur le taxi le plus bavard de toute la Chine… Evidemment avec nos capacités linguistiques la discussion fut des plus complexes mais… ce fut assez comique !

La ville de Xi’an regorge de monuments à visiter tels que la Bell Tower, la Drum Tower, la grande et petite pagode de l’oie sauvage mais aussi un quartier musulman très sympa avec sa grande mosquée magnifique.

Bien évidemment, la principale attraction de Xi’an est sans aucun doute l’armée de Terracotta.
Pour la petite minute historique, c’est l’Empereur Qin  Shi Huangdi (au 3e siècle avant J.-C.) qui s’est amusé, avec plus de 700 000 ouvriers à ses ordres, à se creuser un immense mausolée et à construire puis peindre une armée de terre de cuite d’environ 8 000 statues.
Le plus fou, c’est que chaque statue est différente. Que ce soit une coupe de cheveux, les couleurs, les vêtements ou les armes, chaque soldat à sa particularité qui le rend unique.
Par ailleurs, l’empereur Qin devait avoir un bon sens de l’humour, parce qu’il a n’a pas enterré toute son armée au même endroit… ce serait trop simple ! Du coup, aujourd’hui encore, il reste plus d’une dizaine de fosses connues ou inconnues mais qui n’ont pas été fouillées faute de moyen.

Personnellement j’ai trouvé la visite de l’armée de terre cuite assez décevante. C’est impressionnant de voir toutes ces statues alignées, c’est sans aucun doute un prodige (ou plutôt une folie) de l’homme mais… on en ressort pas émerveillé non plus.

Ce qui fût impressionnant, éreintant, sublime et tout simplement génial, c’est sans aucun doute l’ascension du Mont Hua.
Le Mont Hua est la plus haute des 5 montagnes sacrées Taoïstes. Nous montâmes à exactement 2096m (pas mal hein ^^) sur le pic Est qui n’est malheureusement que le second pic le plus haut, mais faute de temps, nous n’escaladâmes pas le pic Sud.
J’ai appris par un ami chinois que selon la légende, monter toutes les marches du Mont Hua donne en quelque le sorte le droit à une évaluation par les dieux, avec à la clé la possibilité de soi-même devenir un dieu.
Malheureusement pour moi… j’ai pris le téléphérique !

Pour les petites anecdotes de voyage je me dois de vous parler de la Grande Pagode de l’Oie Sauvage. Située en dehors des murailles de la vieille ville, nous avons du nous y rendre en taxi. Mais ne nous prîmes pas n’importe quel taxi ! Non non non ^^
Nous montâmes dans une sorte de pousse-pousse motorisé dont les parois étaient à moitié en fer et à moitié en carton… Le conducteur, assis sur un avant de bécane conduisait comme un assassin à frôler les bus et à se déporter subitement. Ce fut… inoubliable.
La pagode domine une immense place où s’alignent plusieurs dizaines de jets d’eau en escaliers. Tout les soirs, un show musical est joué en simultané avec les jeux d’eau. Bien sûr… étant donné qu’il est possible d’aller courir au milieu des jets d’eau, il ne fallût pas longtemps que nous soyons complètement trempés… et gelés aussi.

Pour les photos, étant donné que l’espace de stockage en ligne est limité, voici un lien vers l’album photo : le lien !

Yangshuo

Le matin du 3ème jour Dieu créa… heu non merde… je me suis planté c’est pas ça. Donc le 3ème jour nous quittâmes Xingping, une petite larme à l’oeil, pour rejoindre Yangshuo.
Nous aurions pu nous y rendre en bus et payer vachement moins cher notre voyage, néanmoins, ayant véritablement appréciés notre première croisière, nous décidâmes de nous y rendre par voie fluviale.

Je passerais rapidement sur le fait que nous nous soyons très certainement fait arnaqués sur le prix de la traversé, pour insister sur la qualité de celle-ci…
Primo, nous changeâmes de chauffeur en cours de route… Nous crûmes d’abord qu’il allait nous débarquer au milieu de nul part et repartir. Mais non ! Il y avait juste un gars qui attendait pour prendre le relais.
Secundo, il faut bien avouer que le paysage est bien moins enchanteur sur cette partie de la rivière Li. Malgré tout, nous vîmes de nombreux pêcheurs au Cormoran traditionnels pour la plus grande joie de Guillaume et Benjamin.
Tertio,  il faisait froid !!!!!! Il y avait un vent glaciale qui transperçait le corps jusqu’à l’os. Brrrr !
Quarto,  le mec il nous débarque en pleine cambrousse et il nous dit : « C’est par là ! » puis, il se casse… Heu… Bon… D’accord… Du coup, il nous a fallu marcher 4/5 kilomètres avant d’atteindre la ville proprement dite. Nous comprîmes finalement qu’il ne s’agissait surement pas d’un « officiel » et qu’il ne pouvait pas passer le poste de police fluviale que nous aperçûmes brièvement.
Fort heureusement, Benjamin nous fît éclater de rire lorsqu’il décida d’éplucher un pamplemousse avec sa carte de métro, faute de couteau. Le pire… c’est que ça marche.

Yangshuo est une vraie ville touristique, nous y trouvâmes de multiples bars et restaurants de nationalités différentes : anglais, italiens, hollandais, français, indiens, etc. Tout pour satisfaire les besoins des touristes !

D’ailleurs, arrivant en ville le ventre vide, j’eus une irrépressible envie de pizza ! Envie qui fût comblée. Je tiens d’ailleurs à préciser que les chinois n’ont absolument aucune idée de ce que peut être un véritable brownie. Voyez plutôt :

Ceci est un Brownie...
Ceci est un Brownie…

Nous prîmes une chambre dans sans doute le meilleur hôtel au monde ! Nous eûmes une pièce gigantesque avec télé, baignoire, lit double, canapé pour seulement 6€ par personne !
Le soir, nous embarquâmes une ultime fois sur un bateau de pêche pour assister de près à la traditionnel pêche au Cormoran. La démonstration se fît au milieu de Yangshuo (la ville est traversée par la rivière) ce qui cassa un peu le côté authentique de la chose. Malgré tout, voir les oiseaux plongés comme des fusées et chassés les poissons en formation serrée tels des avions de chasses sous-marins fût une expérience inoubliable !
Je baptisais un Cormoran particulièrement classe avec ses plumes blanches, Roger le Punk.

Nous essayâmes par la suite de trouver un marché de nuit vendant des spécialités chinoises atypiques genre du chien, du serpent et tout ce genre trucs. Malheureusement après avoir arpentés plus d’une heure sans résultat (au moins maintenant on connais bien Yangshuo) nos jambes décidèrent que ça suffisait les conneries et qu’il fallait maintenant se reposer. Surtout qu’il était 22h passé et que nous n’avions toujours pas mangés.
Nous nous échouâmes donc dans un restaurant Indien où je découvris le thé Masala… Sérieusement, si t’as jamais bus de thé Masala, j’veux dire, c’est comme avoir 50ans et ne pas avoir de Rolex… 🙂

Le lendemain matin ce fût petit déjeuner dans un restaurant français nommé « Levotre » où ils ont l’audace de servir des croissants fourrés au chocolat ! C’est pire qu’un blasphème, c’est une hérésie.

Nous louâmes par la suite des vélos à notre hôtel et partîmes en vadrouille parcourir le coin. Il y a beaucoup « d’attractions », de sites intéressants à visiter dans le coin mais la plupart sont trop éloigner pour le faire à pied, le vélo est vraiment l’option idéale.
Au départ, je ne fît pas le malin sur la route, connaissant la façon très personnelle de conduire des chinois et leur interprétation assez approximative du code de la route… mais nous roulâmes finalement plus souvent en campagne qu’en agglomération.

Nous nous visitâmes donc le Big Banyan Tree qui est un arbre plusieurs fois centenaire, le bestiau est effectivement très imposant. Il aurait été planté durant la dynastie Sui entre 581 et 618, ça remonte !

Nous roulâmes ensuite jusqu’à la Moon Hill qui est une magnifique montagne trouée en son centre d’une ouverture circulaire quasi-parfaite. Nous décidâmes de tenter l’ascension malgré nos jambes relativement épuisés par le vélo.
Ce fut duuuuuuuuuuuuuuuuuur et nous arrivâmes en sueur au sommet mais comme à chaque fois, la vue qu’offre les hauteurs vaut bien toutes les peines endurées.

En revenant à Yangshuo nous nous arrêtâmes quelques minutes pour allez joyeusement gambader en compagnie de deux buffles. Nous eûmes de bonnes crises de fous rire, regardez les vidéos, vous allez comprendre…


Rentrant à Yangshuo pour rendre nos vélos, nous attrapâmes ensuite un taxi pour rentrer à Guilin. Nous passâmes ensuite une soirée tranquille dans une charmante auberge de jeunesse dont le logo est Bruce Lee et dont le nom est le cri qu’il pousse lors de ses combats « Wadaaaaaa ! », le Wada Hostel !

Notre voyage se termina le lendemain matin, lorsque nous prîmes notre avion pour revenir en terrain connu, et ce avec tout de même 30min d’avance sur l’horaire ce qui n’est pas négligeable. Bravo China Southern Airlines !

Xingping (et la rivière Li)

Le Backstreet Hôtel proposait des forfaits tout compris nous permettant de rejoindre un village nommé Yangdi pour y prendre un bateau nous emmenant dans le village de pêcheur de Xingping.
Seulement voilà… Les vrais aventuriers (lol) ne prennent pas les formules tout compris ! Nous décidâmes donc de nous y rendre par nos propres moyens, quitte à galérer un peu.

Par chance, un taxi attendait juste devant la porte de notre auberge et nous pûmes ainsi sans attendre une seule seconde partir en direction de Yangdi ! Non sans avoir négocié le prix du voyage (on commençait à piger le truc).
Le voyage fût agréable, notre chauffeur ayant un style de conduite plus proche des standards européens. Nous parcourûmes plusieurs  routes serpentant entre des hautes et magnifiques montagnes pour notre plus grand bonheur.

Yangdi est clairement un village paumé au milieu des montagnes mais son activité de croisière sur la rivière Li en fait un passage obligé pour les touristes que nous sommes.
Des dizaines et des dizaines de bateau identiques accostés côte à côte, n’attendant que des clients pour partir à l’assaut de la paisible rivière Li.
Dès notre arrivée, nous nous fîmes littéralement sautés dessus par une vieille chinoise ridée. Commença alors la plus longue négociation de toute ma vie. C’est vrai que ça veut rien dire parce que j’ai pratiquement jamais négocié… mais quand même, histoire de marqué le coup m’voyez.
Blague à part, nous restâmes bien au moins 30 minutes à discuter le prix de la traversée. Nous avions lu qu’il était possible d’avoir la croisière pour 100 yuans et cette bonne femme nous en donnait pour 550 yuans. Du coup… on pouvait pas s’entendre. Finalement, il se révéla que l’info était un peu moisie et nous réussîmes à payer notre traversée 380 yuans, ce qui est bieeeennnnn moins cher que le prix normalement pratiqué.

Nous embarquâmes avec une hâte non dissimulée sur un petit bateau, ce petit bateau qui me fît vivre l’une des meilleurs expériences de ma vie. Mais plutôt que de vous en parlez, je vous laisserais plutôt admirer les photos (et les vidéos).






Arrivés à Xingping, nous accostâmes près d’un marché très certainement destiné aux touristes où nous mangeâmes plusieurs délicieuses brochettes accompagnées d’une bonne bière, assis là à contempler ce paysage onirique sans vraiment y croire.

Nous prîmes ensuite la route du village à proprement parler qui se trouvait à quelques 10 minutes de marche. Nous eûmes une crise de fou rire quand Benji, photographe dans l’âme, partît capturer une belle fleur avant de s’écrier :
« PUTAIN ! Elle est en plastique ! Tout est faux chez les Chinois… même les fleurs ! ».
Pour sa défense… c’est vrai que c’était une belle fleur en plastique.

Nous prîmes une chambre dans une maison d’hôte tenue par un vieux couple sino-japonais au charme certain. Ainsi délesté de notre paquetage (enfin pour ma part, les autres ont tenu à garder leur sac à dos) nous commençâmes l’ascension de la haute montagne aperçue dans la vidéo ci-dessus.
Fort heureusement, la montée fût facilitée par de nombreuses marches taillées à même la roche (1192 pour être exact). Bon… je dois quand même reprocher que la qualité des marches va en se dégradant à mesure qu’on monte, genre les mecs en pouvait plus et ont bâclés le boulot sur la fin ! Pas très sérieux tout ça !
Qu’on se le dises, l’ascension fût éprouvante mais bon Dieu ! La vue, la sensation d’être au sommet du monde, de le dominer complètement ! On se sent unique et privilégié. Vraiment… cela valait le coup de se fatiguer pour ça.


Nous restâmes une bonne heure en compagnie des nuages à profiter d’être les rois du monde et à attendre que la course du soleil touche à sa fin. Mais prenant trop son temps, nous redescendîmes hélas avant d’avoir pu admirer ses teintes orangées.
Nous revînmes toutefois armés d’un bâton de canne  à sucre dans une gloriette bien plus accessible s’appelant « Gloriette de la paix » pour profiter tranquillement d’un beau couché de soleil.

Nous savions qu’un restaurant du coin proposait  plusieurs spécialités locales notamment du Rat de Bambou, sorte de ragondin se nourrissant exclusivement de bambou, mais aussi de l’alcool de serpent. Miam miam !
Nous le trouvâmes rapidement mais hélas, le rat de bambou coûtait la modique somme de 500 yuans ! Donc heu… finalement nous goûtâmes un autre met local : le Poisson à la bière. Plat qui, bien qu’ultra relou à manger à cause des arêtes (vive le poisson chat), fût réellement délicieux.
Nous terminâmes cette excellente journée par la dégustation de plusieurs alcools. Le genre de mixture qu’on appelle communément des « boissons d’hommes » parce qu’en fait c’est carrément imbuvable.
Nous essayâmes donc en tout 4 liqueurs différentes. L’alcool de serpent, bien que très largement dégueulasse, l’arrière goût de noix le rendît tout à fait supportable. L’alcool de guêpes fut  bien mauvais, à peu près aussi infect que celui de fourmis (oui oui, de fourmis). Quant au dernier, ce fût de loin le meilleur, hélas la tenancière n’a pas daignée nous révéler sa composition. Mystère !
Ces breuvages étaient bien couillus, on devait frôler les 70/80° car après seulement 4 verres, nous étions déjà pleins comme des barriques. Nous rejoignîmes donc tranquillement nos couches pour nous remettre de nos émotions.

Les photos de Benji :

Guilin et Longji

Je sais ! Plus le temps passe et moins j’écris sur mon blog… Mais je fais plus grand chose d’intéressant. Et en plus il fait froid (oui, cette excuse est pourrie).

Toujours est-il que Benjamin (alias Google Man) voulu faire un dernier beau voyage avant de retourner dans notre chère belle France. Il choisit l’un des plus beau coin de Chine à visiter : Guilin et sa périphérie, située dans la province de Guangxi, dans le sud de la Chine.
Nous n’avons pas franchement préparé notre voyage… Nous partîmes le Lundi 23 et nous achetâmes nos billets le Dimanche 22 au soir. Aucun hôtel de réservé. A la one again ! ^^

Nous prîmes donc notre avion à 13h50 à l’aéroport de Beijing en direction de Guilin avec Air China ! Les 3h de vols se passèrent à merveille, nous eûmes mêmes plusieurs fou rires lorsque Benjamin s’asseyant dit :
-Bordel ! Y’en a un qui essaye de me fister le dos.
-Heu… c’est un enfant.
-Oh ben si c’est un gosse alors…
Nous rîmes tout le séjour de cet événement qui perd malheureusement de sa saveur raconté comme tel.
Il y eut dans notre avion le passager sûrement le plus relou de la planète. Le mec devait soit être très con, soit… non en fait il devait juste  être très con. Il appuyait sans arrêt sur le bouton pour appeler les hôtesses de l’air, tellement qu’à la fin les hôtesses étaient complètement blasés (ou mortes de rire). Le gars s’est même levé durant la phase de décollage… pas très malin.

Atterrissant à Guilin sur les coups de 17h nous constatâmes avec bonheur qu’il faisait bieeeeennnn plus chaud qu’a Beijing. L’air était doux comme du coton à côté des températures mordantes de la capitale.
Ayant regardé dans l’avion quel hôtel prendre ; Benjamin avait eu la superbe idée de télécharger la page WikiTravel (super site pour voyager) de Guilin sur son iPad ; il nous fallait désormais trouver un taxi. Le soucis avec les taxis, c’est que ça fonctionne un peu comme une mafia. Pour aller à Guilin le prix est fixe, il est de 100 yuans ni plus ni moins et ce pour tout le monde.
PAS POUR NOUS NOM DIDIOU ! Nous nous élevâmes contre cette vile tyrannie ! Nous négociâmes pour avoir notre trajet moins cher et nous réussîmes ! Un coup de poing en plein dans la tête du système !
Bon… en fait nous ne gagnâmes que 10 yuans mais cette victoire psychologique annonçait un futur radieux !

Nous jetâmes donc notre dévolu sur le « Guilin Backstreet International Youth Hostel », une auberge de jeunesse tenue par des jeunes chinoises parlant très bien anglais et franchement super sympas.
D’ailleurs je remercie Backstreet pour m’avoir fait découvrir l’une des meilleurs inventions de l’homme moderne ! Je parle bien sûr du matelas chauffant !
Sans déconner… c’est énorme.

Le centre de Guilin est charmant, nous nous trouvions juste à côté de plusieurs rues piétonnes très agréables et très animées.
Nous découvrîmes ainsi deux magnifiques pagodes sur un lac. L’une d’elle était d’or (accessible uniquement par bateau) et l’autre argentée. J’ai trouvé ces monuments de toutes beauté, vraiment enchanteurs et hors du temps.
Je peux aussi vous parler du Waterfall Hotel dont l’un des côté balance de l’eau sur plusieurs mètres de large pour former une gigantesque cascade. Il faut être honnête… c’est de la débauche de moyen pure et simple. Vive la Chine !
Nous mangeâmes dans une rue piétonne où une foule de restos pas chers s’entassaient les uns sur les autres pour finalement former une sorte de cantine disparate en pleine air. L’ambiance y était très chaleureuse !

Le lendemain matin, un mini-bus nous attendait pour nous emmener à Longji, un petit village de montagne entouré de rizières. Bon en fait, je me suis rendu compte que Longji désigne les rizières et que le village en question se nomme Ping’an.
Le voyage fut… spécial. Notre chauffeur avait une manière bien à lui de conduire, il utilisait le klaxon à la place des clignotants et alternait des phases « too fast too furious » et d’autres carrément lentes où il se traînait comme une tortue sous prozac.
Nous pûmes néanmoins  apprécier le lent changement de décors, nous quittâmes peu à peu la civilisation pour nous enfoncer dans les montagnes,  une rivière de jade nous accompagnant tout au long du trajet.
Le monde étant petit, nous rencontrâmes deux français dans notre mini-bus,  étudiants l’un l’économie et l’autre la politique.

Ping’an est un véritable petit bijou, coincé entre deux montagnes, il correspond parfaitement à l’idée de ce qu’on peut se faire d’un véritable village traditionnel chinois. Malgré tout, je déchantais assez vite dès que j’aperçus les multiples boutiques de souvenirs… Bon, je suis mauvaise langue, le village est magnifique et ce même si ce ne fut pas la meilleure saison pour l’admirer.
La visite des rizières en elle-même fut éprouvante, il s’agit en effet des fameuses rizières en plateaux particulières à la Chine. Nous eûmes le choix de prendre un téléphérique pour nous rendre à un point dominant la vallée (et j’eus la faiblesse de sérieusement l’envisager) mais ce fut finalement nos jambes qui nous portèrent jusqu’au sommet ! Et quel périple…
Nous reposâmes d’ailleurs nos gambettes brûlantes de fatigue à l’aide d’une blonde bien fraîche en compagnie d’un chien qui, selon Benji, avait un grand-père fennec. No comment…
Je tiens d’ailleurs à manifester ma haine profonde envers les guêpes. En effet, un digne représentant de sa race s’est allègrement invité à la fête et a, sans même demander mon avis, plongé la tête là première au fond de ma bouteille où du liquide ambré attendait encore de rejoindre mon estomac.
Les guêpes supportent très mal l’alcool, c’est connu… Bref.
La descente fût bien plus facile que la montée, nous passâmes dans plusieurs villages (ou plutôt bouts de village) perchés dans les rizières, puis nous longeâmes un ruisseau de montagne serpentant entre les pierres et la végétation.

Nous passâmes ensuite une soirée de réveillon trèèèèèès tranquille dans le bar de notre auberge de jeunesse non sans avoir goûtés à quelques spécialités du coin et  être allés admirer encore une fois les pagodes (je les aimais bien ces pagodes ^^).
Nous écoutâmes des chinois jouer et chanter des chants de noël qui me parurent, pour la plupart, totalement incompréhensibles. Le choc des cultures peut-être !

Les photos de Guigui (et quelques unes de moi-même)

Les photos de mister Benji (c’est quand même autre chose…)

Voyage au pays de Gengis Khan

Nous sommes peut-être fous (ou simplement jeunes) d’être partis en Mongolie Intérieure si tard dans l’année… parce que je vous assure que Gengis Khan devait pas se balader en short tout les jours.

Pour ceux qui ne le savent pas, la Mongolie Intérieur est une « région autonome » de la Chine. Une région autonome est une province qui a « officiellement » (avec deux gros guillemets bien gras) plus de liberté administrative. Au même titre que le Tibet par exemple…

A l’origine, cette région était bien évidement occupée par les Mongols, un peuple nomade adepte du Chamanisme. Le peuple Mongol est essentiellement connu grâce à Gengis Khan, un chef de guerre, stratège et politicien de génie.
Il faut quand même savoir que notre cher ami Gengis ; dont le véritable nom est Temüdjin (le plus fin acier) ; a uni tous les clans Mongols avec pour objectif de conquérir toujours plus de territoire. En fait Khan en mongol signifie « dirigeant » et  Gengis « universel ». Donc en gros Gengis Khan ça veut dire « Chef suprême ».
Les russes, les chinois, les arabes, tous se sont fait proprement rouler dessus par les armées du Khan ! D’ailleurs son fils, Kubilaï Khan, a été à la tête du plus grand empire jamais crée, je vous mets la carte pour que vous voyez un peu la taille du bazar :

C’est pas un territoire de tarlouze qu’il a là !

Bref, je pourrais sans doute vous parler de Gengis Khan encore et encore parce que je trouve ce personnage très intéressant, mais je vais faire un gros effort pour m’abstenir parce que ça se trouve vous n’en avez rien à faire !

Nous partîmes donc à 5, Captain Benji, Manon, Guigui, Doudou (Jason) et moi ! Les plus courageux, prêts à affronter la rudesse de l’hiver mongol ! Mais avant ça… nous dûmes affronter le train chinois.
8h de train, au départ de la Beijing North Railway Station à 23h47. A peine entrés dans la gare… sur quoi on tombe ? Un mec bourré qui me sert la main… Ah le gars était super sympa, il nous a suivi dans le train et s’est assit à côté de nous, il nous a même payé des cacahuètes et de l’alcool pourri. Par contre il a jamais pigé qu’on bitait pas un mot de ce qu’il nous disait… Finalement il s’est fait virer du wagon parce qu’il parlait trop fort.
Nous fûmes agréablement surpris par le confort des trains chinois 2nde classe. Nous nous attendions à de vilaines planches en bois miteuses et finalement le train que nous prîmes ressemblait très fortement à ses homologues français.

Le voyage ne fut pas désagréable mais nous dormîmes très peu parce que malgré tout, ce n’est pas facile de trouver le sommeil, assis dans un train bondé. Une petite vidéo pour vous montrer l’ambiance (nous jouions au président où il est possible de sauter le tour d’une personne) ^^

Nous arrivâmes sur les coups de 8h à Hohhot, la capitale de la Mongolie Intérieure, où nous attendait notre guide mongole au nom imprononçable et que nous appellerons donc  par son prénom anglais : Karla.
Nous étions complètements morts de fatigues à cause de notre quasi nuit blanche, ainsi notre trajet en voiture fut régulièrement ponctué de fous rire hystériques, comme vous allez pouvoir le constater sur cette vidéo :

Les paysages de la Mongolie Intérieure sont généralement tristes et désolés mais ils sont aussi impressionnant par leur immensité glaciale. Ces landes infinies battus par les vents inspirent le respect.
Excepté Hohhot (la capitale), les villages traversés laissaient tous un arrière-goût d’abandon et de pauvreté. Des galeries marchandes neuves mais remplies au quart, des vieilles maisons délabrées, des camps de vacances délaissés. La Mongolie Intérieure respire la misère…

Sur la route, nous aperçûmes de nombreux camps de vacances situés dans les steppes, des dizaines de yourtes en bétons alignées sans une once de charme… Je redoutai un peu que l’un d’eux soit notre destination, mais non ! Nous atterrîmes dans un coin paumé au milieu de la lande, deux maisons et trois yourtes pour seules constructions.

On nous montra notre logis où nous nous installâmes promptement avant d’aller nous balader autour du lac gelé. Le coin était réellement magnifique et vous allez pouvoir vous en rendre compte sur les photos ^^
Bien évidemment nous fîmes les imbéciles sur la glace mais déjà, l’heure du repas sonna et nous nous rendîmes chez nos hôtes pour déguster du mouton.
Alors il faut savoir qu’il y a 5 animaux « mongols » typiques : le mouton, la chèvre, la vache, le chameau et… le cheval ! En fait… nous prîmes 3 repas chez nos hôtes et nous mangeâmes du mouton à chaque fois ! Même au petit dej !
Honnêtement, de toute ma vie d’homme, je n’ai jamais mangé de mouton aussi bon, aussi goûteux, aussi fondant en bouche, bref, c’était troooooop bon !

L’après-midi nous eûmes l’opportunité de faire une virée à cheval dans les steppes, à la Gengis Khan ! Bon étant un parfait néophyte en équitation, c’est avec une certaine appréhension que je montai sur mon cheval, que je choisi de nommer : « Billy Bob ».
Seulement voilà ! Les étriers avaient été réglés pour des chinois (ou plutôt des mongols) et ils sont tout petits ! Du coup… je me suis retrouvé super mal installé…
Mais qu’importe ! Quand on traverse les landes gelés de la Mongolie Intérieure sur son fidèle destrier Billy Bob, tout le reste est dérisoire 😉
Je tiens à préciser que Billy Bob était ultra têtu et qu’il se détournait souvent du chemin pour aller brouter quelques brins d’herbe en loucedé…

Après un petit temps de repos bien mérité (je n’avais plus de genoux…) nous pûmes nous adonner au tir à l’arc !
Karla nous montra comme il est simple de tirer à l’arc, son trait absolument parfait vint se ficher en plein cœur de la cible. Pour nous… ce fut une autre histoire. Le froid n’aidant pas à l’affaire, personne ne toucha la cible, seul Benji planta une flèche dans l’un des tréteaux soutenant la cible.

S’en suivi d’un repas tout aussi délicieux que le précédent et nous nous retrouvâmes dans notre yourte, la température extérieure en dessous de zéro et  avoisinant les 5°C à l’intérieur, merci le chauffage à la bouse. Oui… Le chauffage à la bouse, vous avez bien lu.
Nous passâmes une excellente soirée bien arrosé (on se réchauffe comme on peut hein) et heureusement, nos sacs de couchages et les multiples couvertures eurent raison du froid glacial ! Nous dormîmes donc plutôt bien, il faut dire que nous avions aussi une nuit de sommeil à rattraper.

Le réveil fut trèèèèèèès difficile, le maigre chauffage s’étant éteint de la nuit, nous émergeâmes dans une pièce à 0°C. Il y avait même du givre sur la porte…
Notre petit déjeuner (au mouton !) avalé, nous quittâmes les steppes gelés pour revenir à la civilisation.

Nous déambulâmes assez longtemps dans la ville, avant de visiter le Temple des 5 pagodes dont vous pourrez admirer les photos !
Nous ne croisâmes aucun étrangers à Hohhot. Nous étions de véritables star, les enfants nous faisaient coucou, les gens sortaient parfois des magasins pour regarder Jason, qui je vous le rappelle est black ! Ce fut une expérience… étrange.
Nous marchâmes quasiment une heure pour trouver un restaurant qui se trouva être fermé pour rénovation et nous nous échouâmes finalement dans un KFC. KFC qui connu une coupure de courant, nous obligeant à le quitter… Poisse quand tu nous tiens !

Enfin, nous attendîmes patiemment notre train à la gare de Hohhot et nous rentrâmes chez nous passablement épuisés mais ravis par ce superbe voyage.

En bonus, nous faisant les cons sur la glace !

La Cité interdite

La Cité interdite ! Enfin ! Je suis allé au cœur historique de Beijing ! Et évidemment… il faisait moche… Vous allez d’ailleurs pouvoir vous en rendre compte sur les photos, la pollution était bien élevée ce jour là (un truc comme 250/300 il me semble).

Avant toute chose, laissez moi vous raconter deux ou trois trucs sur ce monument.
La cité interdite  à été bâtie au centre de Pékin entre 1406 et 1420, ouais ça remonte… par la dynastie Ming. Son nom complet est la « Cité pourpre interdite » (Zǐjìn Chéng) en référence à l’étoile polaire nommé « la petite étoile violette » (Zǐwēi Xīng), même si je crois que plus personne ne l’appelle comme ça. Sa superficie est de 72 ha, soit environ 99 terrains de foot. Ils auraient pas un truc à compenser par hasard…?
Selon la légende, elle compterait 9 999 pièces parce que seuls les dieux avaient le droit de construire un palais contenant 10 000 pièces (va savoir ce qu’ils en foutent de toute ces pièces). En vrai… la cité interdite en compte 8 704, pas mal quand même !
La cité a accueilli en tout 24 empereurs. Le dernier fut Puyi, qui abdiqua en 1912.

Ainsi-donc, nous payâmes nos 40 kuàis pour enfin entrer dans le saint des saint de l’histoire de Chine ! Première réaction : « Putain c’est grand !! »
Sérieusement les esplanades après la « Porte du Midi » et la « Porte de l’Harmonie Suprême » sont gigantesques !

Nous avons commencés avec la visite de pavillons transformés en musée. Nous y avons admirés des vases et autres objets en faïence, minutieusement peints.

Les différents palais sont plutôt décevants, on ne peut pas rentrer à l’intérieur, une armée de touristes en furie se massent devant chaque entrée si bien qu’il est assez difficile de voir quelque chose et quand bien même on arrive à voir, c’est pour admirer des sofas… De très beaux sofas cela dit.
D’ailleurs avec Ikèr on se regardait et on disait : Sofa again, and again…

Par contre, la partie la plus au nord de la cité interdite, qui est plus intime… moins cérémonieuse, est vraiment sympas ! C’est un dédale de petite rue colorées et tout au fond, on y trouve le jardin impériale et c’est de loin, ce que j’ai préféré.

Sur une photo on vois des piliers sur lesquels sont gravés respectivement un Dragon puis un Phénix. Le Dragon est le symbole de l’empereur et le Phénix celui de l’impératrice. D’ailleurs ces symboles se retrouvent un peu partout dans la cité impériale.

De l’eau a coulé sous les ponts

Lundi 11 Novembre, j’ai (enfin) nettoyé les hauts de placards et d’étagères ! Mieux vaut tard que jamais… hein ^^ On peut dire qu’ils en avaient bien besoin, la couche de poussière était réellement impressionnante !  J’ai même nettoyé les filtres du climatiseur et oh magie… il marche vachement mieux !

Une très légère différence de couleur
Une très légère différence de couleur…

Mardi 12 Novembre, le réveil de mon colocataire sonne à 8h. Le plan était d’aller se balader dans un parc à l’extérieur de Pékin, mais je sentais en mon fort intérieur depuis la veille que je n’irais pas, surtout qu’on s’était couchés aux alentours de 3h du mat’… Bon, on s’en fou, on dors.

Aaaaah oui mais monsieur, parfois le sommeil est pervers, insaisissable ! Hors donc, me voilà dans l’impossibilité de me rendormir, et je m’énerves en vain…

8h30 ! C’en est trop (oui la patience et moi, ça fait deux), je me lève, me douche, m’habille et me voilà prêt pour arpenter la ville en vue de me calmer l’esprit (les courageux étant déjà partis). Et quitte à se ballader, autant visiter des endroits intéressants !
Ca tombe bien, cela fait un bout de temps que je souhaite aller au Temple des Lamas ! J’attrape ma carte de métro, je cale mes écouteurs sur mes oreilles et hop ! Je disparais dans la foule anonyme…

Le temple des Lamas est franchement sympa, les chinois y brûlent tous de l’encens et se prosternent devant les multiples statues de dieux qui me sont pour la grande majorité, complètement inconnus.
Information non négligeable, le temple de  Yonghe (autre nom du Temple des Lamas) est toujours en activité. J’y ai vu un moine réciter ce que je suppose être un mantra, une prière bouddhiste (plus d’infos).
Le temple est en fait une succession de hall portant tous des noms de folie genre « Hall de l’infinie bonté ». Dans le dernier hall, j’ai pu admirer un bouddha de 12 mètres de haut !! Très impressionnant, on se sent insignifiant devant l’écrasante majesté qui se dégage de la statue.
Je n’osais pas prendre de photos des lieux de cultes intérieurs, par respect. Puis, voyant de nombreux chinois le faire… je me suis dis pourquoi pas !?

Les lions chinois que vous voyez en photos sont des divinités gardiennes que les chinois disposent devant les bâtiments pour empêcher les mauvais esprits et les personnes malintentionnés de rentrer.
Le lion mâle est disposé à droite de l’entrée, il a sous sa patte la Fleur de la Vie symbolisant l’infini et plein d’autres trucs compliqués (plus d’infos ici) alors que de l’autre côté, c’est la femelle qui tiens sous sa patte un lionceau, symbolisant le cycle de la vie.
Par la même occasion, si vous vous demandez ce qu’est un Mandala, cliquez ici.
La statue du gus qui mange un cerveau sur deux pauvres humains est celle de Yama, le dieu de la mort hindou.

Une fois sorti du Temple de Yonghe, je décide de me balader un peu dans les quartiers alentours. Je regarde même sur Google Map si il n’y a pas d’autres trucs sympa à voir dans le coin et ho ! Temple de Confucius… Why not !?

Il y avait pas grand monde mais ce n’était pas pour me déplaire, la solitude est agréable quand on vis 24/24 avec son colloc…
Ce qui m’a le plus plu, c’est la sérénité qui se dégageait de l’endroit. Les arbres étaient magnifiques avec leurs troncs torturés et leurs feuilles couleur de miel. Bref, on s’y sentait bien !

Il y avait beaucoup, beaucoup à lire sur Confucius (logique me direz vous), je n’ai pas pris le temps de tout lire parce qu’il y avait beaucoup de blabla et que j’avais surtout envie d’être en plein air, j’ai quand même appris deux ou trois trucs sur notre cher ami Confucius !
Il blaguait pas avec le boulot, « Ne cesses jamais d’étudier, car c’est en étudiant que tu t’améliores ».
C’est lui qui à ouvert les premières écoles privées en Chine, dispensant un enseignement différent pour chaque étudiant. Il adaptait en effet les exercices en fonction des capacités de l’élève.